Pressoir : le dernier chant de Gabriela Mistral, prix Nobel de littérature

Traduit de l'ESPAGNOL (CHILI) par IRENE GAYRAUD

À propos

Seize années séparent la publication d'Essart (Unes, 2021) de celle de Pressoir. Seize ans marqués pour Gabriela Mistral par des déchirements collectifs - la seconde guerre mondiale - et intimes - le suicide de son fils adoptif Miguel à l'âge de 17 ans. C'est pourquoi Pressoir, paru en 1954, dernier livre que publiera Mistral avant sa mort trois ans plus tard, est à ce point marqué par la séparation et l'arrivée, la construction et la défaite. La langue et l'espace se sont resserrés, les vers raccourcis, les poèmes acérés, leur souffle se fait plus bref. Mistral convoque toute la force du deuil, du souvenir et de l'amour, convoque au fil de poèmes bouleversants les visages chers, les dernières promesses de pitaya et de menthe, de pain et de sel. Et même si les « fruits sont sans lumière », même si « la lumière est malade » et que les regards perdus sont « de pure absence et d'exil », la poète chilienne fait là sa dernière ronde avant minuit, son ultime vagabondage dans sa terre désolée. Réduction à l'essentiel d'une parole rare dont Gabriela Mistral, danseuse qui danse « la danse de la perte », préserve et transporte la lumière pour transmettre son dernier message terrestre avant la nuit.


Rayons : Littérature > Poésie > Contemporaine


  • Auteur(s)

    Gabriela Mistral

  • Traducteur

    IRENE GAYRAUD

  • Éditeur

    Unes

  • Distributeur

    Belles Lettres

  • Date de parution

    08/09/2023

  • EAN

    9782877042659

  • Disponibilité

    Indisponible

  • Nombre de pages

    192 Pages

  • Longueur

    21 cm

  • Largeur

    15 cm

  • Épaisseur

    2.5 cm

  • Poids

    382 g

  • Diffuseur

    Belles Lettres - Textes

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Gabriela Mistral

  • Naissance : 1-1-1889
  • Décès :1-1-1957 (Mort il y a 68 ans à l'âge de 68 ans)
  • Pays : Chili
  • Langue : Espagnol (chili)

GABRIELA MISTRAL
Gabriela Mistral (1889-1957) est une poétesse chilienne, Prix Nobel de Littérature en 1945. Elle est le premier écrivain
d'Amérique Latine et la toute première femme poète à recevoir cette distinction. Née dans une famille pauvre, abandonnée par
le père, d'une vallée rurale du Chili, elle sera institutrice de campagne, avant de devenir une figure de la pédagogie et de
l'enseignement dans toute l'Amérique Latine. Elle réforme à la demande du gouvernement mexicain le système scolaire du pays,
entre 1922 et 1924, en transformant notamment l'éducation des filles et des enfants des zones rurales. Elle poursuivra ensuite
une carrière diplomatique jusqu'à la fin de sa vie, en devenant consul du Chili à Madrid, Lisbonne, Nice, au Brésil, à Los
Angeles, Veracruz, Naples ou encore New York. Féministe, lesbienne, Gabriela Mistral détonne à son époque et dans une
Amérique latine dont elle ne cesse de combattre et de dénoncer le machisme. Son oeuvre poétique s'ouvre avec Desolación,
publié en 1922, qui lui offre une notoriété au-delà des frontières de son continent. Viennent ensuite ses deux plus grands livres,
Essart (1938) et Lagar (1954), dans lesquels elle atteint sa pleine maturité poétique, puis Poema de Chile (1967), recueil entièrement
consacré à son pays natal. Elle laisse également de très nombreux écrits en prose, articles de presse, textes de conférences,
essais. Porteurs d'une quête à la fois matérielle et spirituelle, ses poèmes disent une intimité rare avec la terre, la matière, les
êtres rencontrés, et une acuité presque douloureuse de la vie. Mêlant la mythologie grecque à celles des civilisations de
Mésoamérique et aux références bibliques, Gabriela Mistral invente un monde à la croisée des cultures occidentale et
d'Amérique latine, à la fois étrange et accueillant ; âpre, presque rude, et pourtant rendu familier par sa profonde humanité.

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