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LINE AMSELEM
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Jeu et théorie du Duende
Federico García Lorca
- Éditions Allia
- La Tres Petite Collection
- 18 Octobre 2024
- 9791030430998
Mot espagnol sans équivalent français, le "duende" dérive de l'expression : "dueño de la casa" (maître de la maison). Le duende serait un esprit qui, dans la tradition populaire, viendrait déranger l'intimité des foyers. En Andalousie, il désigne "un charme mystérieux et indicible", rencontré dans les moments de grâce du flamenco, proches de scènes d'envoûtement. Ces significations se rejoignent dans l'évocation d'une présence magique ou surnaturelle. Là où le duende s'incarne, les notions d'intérieur et d'extérieur n'ont plus lieu d'être. Si le duende est universel et concerne tous les arts, c'est dans la musique, la danse et la poésie orale qu'il s'exprime, puisque ces arts nécessitent un interprète. Le duende n'existe pas sans un corps à habiter.
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Dans ce texte de 1928, le poète fait entendre la mélancolie des berceuses espagnoles. Des chansons fredonnées par les mères à l'heure du coucher aux quatre coins de son pays, García Lorca tire une conclusion surprenante : les mélodies chantées aux chérubins sont, à l'inverse des berceuses européennes, douces et tendres, emplies de tristesse. Mais si les niños sont endormis par des mots rudes et tristes, c'est pour heurter leur sensibilité qui sera mise à rude épreuve au long de leur vie. Loin de leur faire croire à une existence parfaite, les mères préviennent les petits de sa dureté. Mais le sommeil finit toujours par calmer l'enfant tiraillé, à l'image des films de Disney où la victoire du "gentil" le réconforte. Une astuce imparable pour endormir les petits monstres récalcitrants !
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Qu'est-ce que le cante jondo ? García Lorca, infatigable passeur de l'Andalousie profonde, tâche d'y répondre dans une conférence mémorable. La siguiriya gitane constitue le modèle fondamental du cante jondo, qui désigne les plus ancestrales chansons du répertoire andalou.
La force lumineuse du propos de García Lorca tient dans sa capacité à ne pas voir dans le cante jondo une curiosité folklorique mais bien une authentique manifestation de la plus pure poésie : une poésie anonyme et populaire, forgée au fil des siècles.
L'Andalousie se révèle un véritable magma lyrique, où les vers des poètes espagnols bouillonnent dans le même creuset que les poètes persans et arabes.
García Lorca réussit ainsi le tour de force de proposer une véritable leçon d'histoire, de musique, et de poésie.
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Complaintes gitanes
Federico García Lorca
- Éditions Allia
- Petite Collection
- 26 Février 2003
- 9782844851123
Ces complaintes gitanes composées entre 1924 et 1927, sont l'oeuvre la plus populaire de garcia lorca (1899-1936).
Ce recueil de vieilles légendes, de récits fabuleux ou épiques, de chansons puisées dans la tradition orale, plonge au coeur de la tradition des coplas andalouses. chaque complainte figure un petit drame, tantôt gracieux, tantôt érotique, tantôt sanglant. mélange de veine populaire et d'écriture savante, ces brefs poèmes, véritables précipités de l'âme espagnole constituent un miracle d'équilibre et sont à juste titre tenus pour un des chefs-d'oeuvre de la poésie du vingtième siècle.
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Je vis mais sans vivre en moi-même
Thérèse d'Avila
- Éditions Allia
- Petite Collection
- 21 Mars 2008
- 9782844852724
Thérèse d'Avila raconte qu'elle aimait chanter sur la route en allant visiter ses couvents. Elle faisait preuve d'une grande facilité pour composer des vers au rythme syncopé ; des sortes de parodies religieuses de chansons d'amour, selon la mode qui existait à l'époque. Parce que les textes de Thérèse d'Avila s'en tiennent à sa propre expérience, ils semblent découvrir avec des yeux neufs les fondements du catholicisme, ou du moins les redéfinir et les réaffirmer.
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