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Arts et spectacles
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C'est un voyage au bout de la nuit et au bout de la vie. Une odyssée intime dans le dédale de la souffrance, de la maladie. Un purgatoire contemporain, quotidien, qui est le propre de la condition humaine.
En mars 2015, Françoise Hardy a été hospitalisée à la suite de la dégradation de son état de santé dû à un lymphome de Malt. Dans la spirale infernale, elle se fracture la hanche et le coude pendant son hospitalisation. Plongée dans un coma artificiel, elle sera donnée pour condamnée par les médecins. Presque morte. Se produit un miracle grâce à une thérapie de la dernière chance. Dans un combat contre l'ange, la vie reprend le dessus. Une renaissance.
Françoise Hardy a choisi d'écrire sur cette hospitalisation, ce coma artificiel. Elle essaie de revivre consciemment ce qu'elle a vécu inconsciemment. Son récit n'est ni une vallée de larmes ni un chemin de croix. Avec subtilité, humour, elle retrace ce voyage entre vie et mort, rêves, cauchemars et réalité. L'écriture est déliée et élégante.
En lectrice de Stefan Zweig, Françoise Hardy refuse toute pitié dangereuse. Ses proches, ses amis, son fils, son mari sont là, autour d'elle. Et Françoise Hardy va à l'essentiel. Elle exprime son admiration pour les personnels soignants, les valeurs essentielles à ses yeux comme la discrétion, la modestie, le pragmatisme. Les masques tombent. L'hypocrisie, les faux-semblants sont repoussés. Avec beaucoup d'humour, de distance et de dérision sur elle-même, Françoise Hardy signe un grand livre sur une épreuve au coeur de l'humanité, qui nous concerne tous. Un récit captivant impossible à lâcher. -
À 23 ans, Pierre Adrian part pour l'Italie sur les traces d'un écrivain insaisissable et fascinant : Pier Paolo Pasolini. Du « Frioul vide et infini » aux errances dans Rome et ses "nuits sans frein", il hume, palpe cette vie à fleur de peau, à rebours de tous les clichés.
Magnifique quand il provoque la société, Pasolini n'a cessé de bousculer les idées reçues. Quarante ans après son assassinat, il reste vivant au point de nous brûler. Premier détracteur des téléviseurs et de la vie quotidienne, il s'attaque à la société de consommation, loue les joies du football et de la vie pastorale, s'insurge contre la tiédeur bourgeoise, les sentiments institués, et s'acharne à tout désacraliser. Pour s'approcher davantage du sacré.
Un récit de voyage au plus près de Pasolini, une enquête incarnée, mais aussi la quête d'un frère, d'un maître, d'un "meneur d'âmes, meneur de nos petites âmes paumées du nouveau siècle". -
C'est un couple iconique : Jane Birkin et Serge Gainsbourg. Amour, glamour, érotisme, poésie, provocation. Et pourtant, tout avait si mal commencé. Ils s'étaient rencontrés sur le tournage du film Slogan. Elle, l'aristocrate anglaise, plaquée par le compositeur John Barry, débarquait à Paris avec, dans son panier d'osier, le swinging London. Lui, le fils d'émigrés russes, l'auteur du Poinçonneur des Lilas et de La Javanaise, était anéanti après sa liaison avec Brigitte Bardot. Dix-huit ans et un Channel séparaient Jane et Serge.
Au printemps 1968, leur histoire d'amour mettra le feu aux sixties, rendra incandescente et plus libre la France gaullienne, celle des play-boys, de Saint-Tropez, de la jet-set, des nuits parisiennes. Leur amour aurait pu se noyer au fond de La Piscine, où Jane Birkin tourne avec Alain Delon et Maurice Ronet, se brûler quand elle se retrouve nue dans Don Juan 73 aux côtés de Brigitte Bardot, ou se fracasser dans Je t'aime moi non plus.
Le duo formé par Jane et Serge est un jeu de miroirs : ils s'attirent comme des aimants amants, font éclater les frontières du genre féminin et masculin, s'enlacent telles des créatures androgynes. Au bout du compte, entre Paris et Normandie, ce double je parviendra à former une famille, épatante et frondeuse. Véronique Mortaigne révèle ici des facettes totalement inédites, souvent extravagantes ou sombres, de ce couple de légende. Elle a rencontré les témoins et arpenté les lieux de leur vie commune. Son enquête est un cocktail de vodka et champagne. L'antidote pour conjurer notre époque si lisse. -
Scènes de la vie en Chine ; les figurines de bois de T'ou-Sè-Wè
Christian Henriot, Ivan Macaux
- Éditions des Équateurs
- Beaux-Livres
- 1 Janvier 2019
- 9782849903766
Qui n'a jamais rêvé de découvrir une malle au trésor ?
Lors de l'hiver 2011, Ivan Macaux découvre une malle en bois ayant appartenu à son arrière-grand-père, l'Amiral Jules Le Bigot. Ce dernier, commandant en chef des Forces navales d'Extrême-Orient, est envoyé à Shanghai en 1937. Alors qu'il s'apprête à arrimer son navire, le Lamotte Picquet, face à la Concession française, l'Amiral découvre une ville à feux et à sang, assaillie par les troupes japonaises et abandonnée par une armée chinoise impuissante à la protéger. Il s'oppose aux Japonais et ordonne à la Marine française d'assurer la sécurité des réfugiés chinois et de toute la Concession française au sud de Shanghai.
Pour le remercier, l'orphelinat jésuite de T'ou Sè Wè lui a offert cette malle. Que contient-elle ? Très exactement 109 figurines, de 8 à 10 cm de hauteur, sculptées à la main dans du bois de fusain, puis peintes et décorées. Un travail d'une finesse extrême. Chacune de ces figurines est dotée d'une expression particulière et représente une scène de la vie quotidienne chinoise. Notables, paysans, religieux, colporteurs ou artisans, un père et son fils faisant voler un cerf-volant, des joueurs de mah-jong, mais aussi des supplices chinois complètent cette remarquable fresque populaire, unique au monde.
En plus d'être une véritable épopée, l'histoire de ces figurines est d'une grande valeur artistique, historique et anthropologique.