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Estelle Delèage
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Paysans alternatifs, semeurs d'avenir
Estelle Delèage
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 13 Janvier 2023
- 9782356879165
Comment résistent-ils au développement de cette « nouvelle raison du monde », le néolibéralisme, qui s'infiltre dans tous les interstices de la société ? En quoi le processus continu d'institutionnalisation de leurs pratiques leur confère-t-il une reconnaissance tout en fragilisant la portée critique de leur projet ?
C'est à toutes ces questions que cet ouvrage tente de répondre en montrant, à partir d'une enquête historique et sociologique de l'évolution des réseaux alternatifs de développement agricole, que le processus de normalisation des alternatives au productivisme agricole réinterroge les rapports de domination dans l'agriculture.
Si les paysans alternatifs sèment un autre avenir que celui tracé par l'agriculture industrielle, cet avenir reste fragile... -
Ravages productivistes, résistances paysannes
Estelle Delèage
- Bord De L'Eau
- Alterite Critique
- 14 Novembre 2013
- 9782356872760
Paysans ? Agriculteurs ? Chefs d'entreprise ? C'est en arpentant les campagnes européennes à la rencontre de ces nouveaux paysans qui construisent un autre rapport au temps, à l'espace et aux autres que l'agronome et sociologue Estelle Deléage s'interroge, depuis plus de dix ans, sur le devenir de l'agriculture.
Dans Ravages productivistes, résistances paysannes, elle revient sur les raisons pour lesquelles le développement de la technoscience et du capitalisme dans l'agriculture assure à une minorité le maintien de sa domination économique et politique et accélère l'éviction des paysans de la société. Considérés de manière dominante comme une classe objet, selon l'expression de Pierre Bourdieu, les paysans ont en effet constitué et constituent encore aujourd'hui, un peu partout sur la planète, un réservoir de main d'oeuvre pour l'industrie en pleine expansion. C'est donc bien la poursuite du projet d'artificialisation de la nature qui se joue ici avec comme élément central à la réalisation de ce projet, la dépaysannisation de la planète (relégation, pauvreté, suicides des paysans, etc.).
Pensée majoritairement comme une nécessité historique, la dépaysannisation a été organisée dans l'ignorance - souvent volontaire - des nombreuses résistances et luttes paysannes qui ont jalonné l'histoire. Plus près de nous, dans un contexte de mondialisation des échanges et de standardisation de la consommation alimentaire, ces luttes sont portées, comme le montre Estelle Deléage, par ces nouveaux paysans qui construisent des alternatives pour penser autrement notre rapport à la terre et aux autres. Loin des utopies technoscientifiques ou d'un retour à la communauté villageoise, ils dessinent les contours d'une société du bien-vivre ensemble qui rompt avec l'unidimensionnalité de l'agriculture productiviste et l'ère de l'obsolescence programmée, en particulier des denrées alimentaires.
Ils interrogent à nouveaux frais la question de la division du travail dans l'agriculture qui, comme l'écrivait déjà Karl Marx dans Le Capital, en s'entretenant par « l'intermédiaire de l'échange des marchandises a pour base fondamentale la séparation de la ville et de la campagne ». Ils participent à la mise en oeuvre d'une consommation engagée qui favorise une agriculture de terroir, localisée et ce, dans un contexte de poursuite de la déstructuration des habitudes alimentaires, qui participe au déploiement de la société de consommation.
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Agricultures à l'épreuve de la modernisation
Estelle Delèage
- Quae
- Syntheses
- 28 Mars 2013
- 9782759219575
Comment et pourquoi en France au début du XXIe siècle, l'agriculture d'entreprise coexiste-t-elle avec une agriculture durable ?
L'agriculture est au coeur des enjeux des sociétés de ce siècle et en particulier de celles de la vieille Europe qui, depuis la première révolution industrielle, ont profondément transformé le rapport nourricier qu'elles entretenaient avec la nature.
En France, les évolutions de l'agriculture ont connu un tournant significatif après la Seconde Guerre mondiale en faisant du paysan un agriculteur moderne intégré à la société globale. Dans ce mouvement de fond, l'agriculture constitue un objet complexe tiraillé entre un foisonnement d'initiatives porteuses de nouvelles formes de ruralités et la poursuite globale d'un projet industrialiste alimentant la disparition des exploitations agricoles.
De façon pédagogique et originale, en décloisonnant les savoirs disciplinaires, Estelle Deléage présente et analyse les principales transformations de l'agriculture française ainsi que les débats soulevés par ces évolutions (nouveaux modes de consommation alimentaire, controverses autour du développement des biotechnologies, etc.). Elle montre que certains agriculteurs continuent à inventer des formes productives singulières qui sont autant de résistances à l'extension continue de l'agriculture industrielle. Avec eux, aujourd'hui, l'agriculture peut devenir culture au sens de colere, cultiver, prendre soin ou préserver.
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Paysans, de la parcelle à la planète ; socio-anthropologie du réseau agriculture durable
Estelle Delèage
- Syllepse
- Le Present Avenir
- 5 Février 2004
- 9782847970838
La fin des paysans n'aurait-elle pas eu lieu ? En ce début de 21e siècle, en France, des paysans inventent de nouvelles manières de produire en développant une réflexion originale de la parcelle à la planète et du Nord au Sud sur ce qui semble être déjà la seule voie durable pour l'agriculture de demain.
Ils appartiennent au Réseau agriculture durable (Rad) qui regroupe plus de deux mille éleveurs dans le grand Ouest de la France et dont l'influence s'étend bien au-delà de ce territoire pour concerner l'ensemble des paysans et des agriculteurs et des nombreux autres ruraux de notre pays. Sous la forme d'un récit, l'ouvrage analyse l'histoire et la dynamique de ce mouvement paysan très actif et encore peu institutionnalisé.
Mouvement social qui apporte un démenti à la prophétie récurrente selon laquelle les paysans seraient condamnés à disparaître. L'ouvrage reprend cette question ancienne à nouveaux frais et soutient que la question de la fin des paysans est aujourd'hui encore, et en particulier dès l'instant où l'on cesse de la circonscrire à la vieille Europe, d'une brûlante et tragique actualité. L'auteure montre qu'il existe des alternatives au productivisme agricole et ouvre ainsi les perspectives concrètes d'une agriculture durable en affirmant qu'il n'y a pas de fatalité à la friche, à la pollution et à la désertification rurale.
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REVUE ECOLOGIE ET POLITIQUE n.31 : paysans malgré tout
Estelle Delèage
- Syllepse
- Revue Ecologie Et Politique
- 24 Novembre 2005
- 9782849500736
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Artistes et paysans : Battre la campagne
Julie Crenn, Lauriane Gricourt, Annabelle Ténèze, Estelle Delèage, Hélène Guerar-Bernard, Edouard Laubrie
- Dilecta
- 1 Mars 2024
- 9782373722017
EXPOSITION « ARTISTES ET PAYSANS. BATTRE LA CAMPAGNE », DU 1ER MARS AU 25 AOÛT 2024 AUX ABATTOIRS, MUSÉE - FRAC OCCITANIE TOULOUSE Artistes?: Maria Thereza Alves, Jean Amblard, ARN (Éric Tabuchi et Nelly Monnier), Adrian Balseca, Gianfranco Baruchello, Julien Beneyton, Michel Blazy, Rosa Bonheur, Thierry Boutonnier, Jules Breton, Mathilde Caylou, Henri Cueco, Marinette Cueco, Pierre Creton, Ágnes Dénes, Morgane Denzler, Morgan Fache, Nina Ferrer Gleize, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, Annabel Gueredrat, Sylvain Gouraud, Suzanne Husky, Fabrice Hyber, INLAND - Campo Adentro, KAKO & Stéphane Kenkle, Léon-Augustin Lhermitte, Aurelia Mihai, Jean-François Millet, Asunción Molinos Gordo, Myvillages, Nouveau Ministère de l'Agriculture (Suzanne Husky et Stéphanie Sagot), Aurélie Olivier, Daniel Otero Torres, Karoll Petit, Jean-Baptiste Perret, Térence Pique, Émilie Pitoiset, Tabita Rezaire, Pascal Rivet, Damien Rouxel, Noémie Sauve, Jade Tang, Nicolas Tubery, Agnès Varda, Simone Villemeur-Deloume, Lois Weinberger. L'exposition «?Artistes et paysans. Battre la campagne?» propose une exploration des liens multiples et riches entre les artistes et les paysans à l'aune des enjeux auxquels fait face l'agriculture aujourd'hui. À travers un ensemble de près de 150 oeuvres, le parcours proposé entend contextualiser et mettre en évidence les points de rencontre entre art et agriculture, tout en explorant la manière dont ce dialogue a évolué dans un contexte de redéfinition des relations entre l'humain et son environnement. Des artistes ont entrepris ces dernières années de s'extraire d'une représentation du monde rural, qui confine parfois à l'image d'Épinal, pour comprendre la réalité sociale, économique et environnementale des mondes paysans de l'époque actuelle. Ils et elles cherchent à mieux représenter et comprendre celles et ceux qui sont à la fois au centre et en marge de la société, après avoir pendant des siècles représenté la majorité de la population française, et qui exercent aujourd'hui leur métier entre des injonctions contradictoires de productivité et de respect du vivant. Si l'après seconde guerre mondiale a marqué un tournant décisif pour la production agricole, qui se tourne en Occident vers un modèle intensif et industriel, le début du xxie siècle s'inscrit dans une période de mutation inédite, à l'aune d'une prise de conscience nouvelle. Ce dialogue entre art et agriculture transmet ainsi des visions et des paroles essentielles sur les enjeux actuels du travail de la terre. À travers un parcours thématique, l'exposition aborde les questions de la représentation du paysan, des semences, de la fabrication du paysage ou encore des gestes et savoir-faire, et met en avant les artistes, historiques et émergents, qui placent au coeur de leur pratique la figure et le travail des paysans et paysannes. Elle remet notamment en perspective l'entrée du monde paysan au musée au xixe siècle, par l'intermédiaire notable de peintres tels que Jean-François Millet, Rosa Bonheur ou Jules Breton -?dont des oeuvres sont exceptionnellement prêtées par le musée d'Orsay?- qui, s'intéressant au plein air, aux campagnes et aux animaux, ont introduit la représentation de leur vie et de leur travail dans le champ des Beaux-Arts. Le xxe siècle accompagne la fixation et la préservation d'un mode de vie agricole par la création de musées d'ethnologie et de traditions populaires, notamment évoqué grâce à d'importants prêts du Mucem, mode de vie dont les artistes d'aujourd'hui proposent une relecture. Des artistes fondateurs de la représentation des mondes paysans contemporains en France, tels que le photographe Raymond Depardon et la cinéaste Agnès Varda, sont ainsi présents aux côtés des artistes pionniers, Ágnes Dénes, Lois Weinberger ou encore Gianfranco Baruchello qui, dès les années 1970, ont fait de l'acte de planter une action artistique et politique. Tous partagent sous des formes variées, généralement via une relation directe avec les agriculteurs et agricultrices, des récits pluriels qui ont été souvent romantisés ou mis de côté. À travers leurs oeuvres, les artistes mettent en relief les réalités et les difficultés de la vie paysanne, et en dressent de nouveaux portraits, tout en questionnant l'éloignement entre les lieux de production et de consommation. Chaque oeuvre reflète ainsi un mode de réinvestissement de notre lien au vivant et aux mains qui nous nourrissent, ouvrant sur un terrain de création pour une reconnexion des pratiques artistiques et agricoles.