Sur un coup de tête, Maureen Wingrove décide de s'éloigner du monde et des réseaux sociaux pour tenter de se retrouver. Direction la Bretagne, pour une semaine de retraite dans une abbaye battue par les embruns. Une semaine dense, intense. Une semaine assaillie par des vagues de souvenirs, par des émotions, par des portraits de femmes, par des rencontres insolites et inoubliables. Une semaine face à elle-même, en quête de sérénité. Ressac est le journal de cette parenthèse.
«- Tesson ! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J'y retourne cet hiver, je t'emmène. - Qui est-ce ? - La panthère des neiges. Une ombre magique ! - Je pensais qu'elle avait disparu, dis-je. - C'est ce qu'elle fait croire.»
Petite, elle croyait que tout irait bien. Que ses parents s'aimeraient toujours. Que le monde irait de mieux en mieux.
Petite, elle a deviné que rien ne s'arrangerait. Qu'elle ne se ferait pas à la vie « réussie » qu'on lui proposait, dans un bureau, avec un mari, bientôt une maison et des enfants.
Petite, elle a pris son sac à dos et elle a fui. En stop. À travers l'Europe et jusqu'au Cap Nord.
C'est là qu'elle a compris. Que les rencontres existent. Qu'il y a un espoir dans l'Humanité.
Petite, elle a décidé que le monde lui appartenait, il suffit de se lancer...
Dans une succession de courts récits, Jean-Louis Étienne met en scène ses expériences de la marche à pied, élan vital, naturel à l'homme, qui pousse celui qui la pratique à atteindre ses limites pour gagner sa liberté et donner un sens à son existence, par le chemin le plus épuré qui soit.
Cap au Sud ! Direction Antarctique... Revivez la plus belle, la plus dure, la plus folle des aventures de Mike Horn à travers ce périple extraordinaire, illustré de photographies et dessins inédits. Armé de son seul ski-kite et de ses mollets, Mike Horn est loin d'imaginer l'aventure qui l'attend lorsqu'il entreprend la traversée de l'Antarctique en empruntant un itinéraire jamais exploré. Au fil de ces 5 100 kilomètres, sur les pas de Mike, découvrez les moments les plus forts, les épreuves physiques et morales, le froid, la souffrance, mais aussi les frissons d'exaltation, les larmes d'un effort surhumain, le bonheur infini d'être allé au bout d'un rêve. Ce récit nous éclaire aussi sur les explorateurs qui ont marqué Mike Horn, la formation des glaciers, le réchauffement climatique, le devenir de l'Antarctique...
"Dans Le lumineux destin d'Alexandra David-Néel, j'ai voulu surtout respecter le rythme de ce destin galopant. C'est d'ailleurs l'un des secrets de cette vitalité alexandrine qui tient du prodige : Mme David-Néel ne s'est jamais arrêtée. Comment en aurait-elle eu le temps ? Elle s'incarna, en une seule existence, en tant de personnages,: anarchiste, bourgeois, bouddhiste, cantatrice orientaliste, exploratrice (elle fut la première parisienne à pénétrer à Lhassa en 1924), journaliste, écrivain... Comment aurait-elle pu perdre un instant alors que sa vie, sa vraie vie selon ses plus profonds désirs, ne commença qu'à 43 ans? Quelle leçon de patience et d'endurance ! Bondissant sans cesse en avant, sans cesse en mouvement, même quand on la croit imobilisée à sa table de travail, celle qui, centenaire, faisait, à l'étonnement de son entourage, renouveler son passeport, n'a consenti à se reposer qu'en consentant à mourir, en 1969. Et encore, rien ne prouve que la mort, pour Alexandra, soit un repos éternel !" Jean Chalon
Alexandra David-Neel (1868-1969) est souvent présentée comme une figure spirituelle majeure du 20e siècle. Ses longs voyages en Inde et en Asie, sa connaissance approfondie du bouddhisme et des coutumes tibétaines, son intérêt pour les philosophies hindoues et chinoises laissent penser que cette femme de lettres, autrefois chrétienne, s'est engagée dans une quête mystique et a fini par adopter les croyances de l'Extrême-Orient.
Une lecture attentive de ses écrits montre qu'Alexandra David-Neel était au contraire une matérialiste convaincue. Ce livre montre comment la catholique qu'elle était à l'adolescence a progressivement rejeté toute idée de surnaturel et de transcendance, en devenant tour à tour protestante, gnostique, athée, puis adepte d'une philosophie pessimiste réduisant la vie à une grotesque illusion et l'être humain à un amas de cellules uniquement gouverné par le désir.
La « quête » d'Alexandra David-Neel n'avait, de fait, rien de spirituel. La vie entière d'Alexandra David-Neel peut se lire comme une tentative renouvelée et finalement victorieuse de se penser et de se vivre comme femme libre à une époque qui laissait peu de place à la créativité féminine.