Dans tous les pays du monde, à toutes les époques, des femmes ont été tuées parce qu'elles étaient des femmes.
L'historienne Christelle Taraud réunit dans ce livre les meilleures spécialistes mondiales de la question, des oeuvres d'artistes et d'écrivaines, des témoignages et des archives... pour comprendre le continuum de violences qui s'exerce contre les femmes depuis la préhistoire.
Un ouvrage essentiel et inédit, autant scientifique que politique.
Avec :
Gita Aravamudan, Claudine Cohen, Silvia Federici, Rosa-Linda Fregoso, Elisa von Joeden-Forgey, Dalenda Larguèche, Patrizia Romito, Rita Laura Segato, Aminata Dramane Traoré et plus d'une centaine d'autres autrices et auteurs.
Non, les femmes préhistoriques ne consacraient pas tout leur temps à garder les enfants en attendant que les hommes reviennent de la chasse. Aucune donnée archéologique ne prouve que, dans les sociétés les plus anciennes, certaines activités leur étaient interdites, qu'elles étaient considérées comme inférieures et subordonnées aux hommes. Cette vision de la préhistoire procède des a priori des fondateurs de cette discipline qui naît au xixe siècle. S'appuyant sur les dernières découvertes en préhistoire et l'analyse des idées reçues que véhicule, jusqu'à notre époque, la littérature savante, Marylène Patou-Mathis pose un autre regard sur l'histoire de l'évolution et déconstruit les processus qui ont invisibilisé les femmes à travers les siècles.
Une exploration féministe d'un tabou Une réalité à affronter pour la surmonter.
La rivalité féminine serait-elle un mythe inventé par les hommes ?
Une fable que la sororité d'aujourd'hui rend caduque ?
En réalité, une lutte sans merci oppose de nombreuses femmes.
Au travail, en famille, entre amies, aucun domaine n'est épargné par cette guerre secrète et inavouable qui concerne la réussite, le pouvoir et l'apparence.
Si la rivalité féminine est taboue, c'est parce qu'elle est considérée comme contraire à la " nature " des femmes. Alors que chez les hommes la compétition et l'agressivité sont acceptées, voire valorisées ! Et c'est justement parce qu'il est nié que cet antagonisme peut devenir dangereux.
Ce livre permet de comprendre comment l'intériorisation d'une pensée misogyne et la peur de passer pour une " hystérique " empêchent les femmes de voir la rivalité comme un processus naturel et sain. L'histoire, la psychologie et la biologie sont convoquées dans cette exploration passionnante.
Il comporte des témoignages et des études scientifiques, pour aider les femmes à prendre confiance en elles et à appréhender la compétition de façon apaisée.
Il propose des conseils pratiques pour une véritable sororité, inspirés d'exemples modernes et des traditions.
Les femmes ont une histoire de luttes pour leurs droits, conquis, arrachés, défendus. Sur les pas de Louise Michel, de Gisèle Halimi, mais aussi de tant d'autres invisibilisées, comme Pauline Léon, Malika El Fassi ou encore les colleuses de Stop féminicides, Mathilde Larrère, historienne, retrace les combats féministes de la Révolution française jusqu'au mouvement #MeToo. À l'histoire, le livre mêle des récits, des documents, des chansons et des slogans, reflétant l'ardeur et la détermination de celles qui n'acceptent pas l'inégalité des sexes, les discriminations, montrant combien elles se tiennent la main au-delà des siècles.
De tout temps, les femmes ont agi. Elles ont régné, écrit, milité, créé, combattu, crié parfois. Et pourtant elles sont pour la plupart absentes des manuels d'histoire.
" C'est maintenant, à l'âge adulte, que je réalise la tromperie dont j'ai été victime sur les bancs de l'école. La relégation de mes ancêtres femmes me met en colère. Elles méritent mieux. Notre histoire commune est beaucoup plus vaste que celle que l'on nous a apprise. " Pourquoi ce grand oubli ? De l'âge des cavernes jusqu'à nos jours, Titiou Lecoq s'appuie sur les découvertes les plus récentes pour analyser les mécanismes de cette vision biaisée de l'Histoire.
Elle redonne vie à des visages effacés, raconte ces invisibles, si nombreuses, qui ont modifié le monde. Pédagogue, mordante, irrésistible, avec elle tout s'éclaire. Les femmes ne se sont jamais tues. Ce livre leur redonne leurs voix.
" Femme libre et engagée, esprit avide et curieux, écrivaine confirmée, Titiou Lecoq livre un grand récit, passionnant et vrai. " Michelle Perrot
«Où passe l'argent des femmes, celui qu'elles ont et celui qu'elles n'auront jamais ? À force d'écrire sur la vie des femmes, leur travail, leurs enfants, leur corps, leur vie affective, leur argent depuis des années, j'ai réalisé tout ce que l'idéal du couple hétéronormé leur coûtait. Et me suis demandé : le couple est-il une arnaque ?».
De nouveaux médias féministes innovants voient le jour : des comptes Instagram aux podcast, média de l'intime qui porte particulièrement la parole des femmes. C'est dans ce contexte de libération des récits intimes féministes que vient s'inscrire Journal intime d'une féministe (noire).
Axelle Jah Njiké relate une expérience de vie peu courante dans le paysage littéraire français, celle d'une personne afropéenne, fille, femme, citoyenne devenue mère, ayant souffert de violences sexuelles et de violences éducatives dans l'enfance. Mais c'est aussi l'éveil, le récit incarné d'une émancipation par la littérature et la sexualité. Elle se réapproprie l'histoire des femmes de sa famille, compose avec ce passé, met en parallèle la condition et les injonctions qui ont pesé sur ces corps et qui pèsent encore sur les femmes.
Un récit où l'intime rejoint l'éminemment politique, où le rapport au corps, à la sexualité, et sa transmission est un acte révolutionnaire. À faire lire à toutes les mères, les filles de la terre et à toute l'autre moitié du monde qui regarde les femmes en se demandant ce qui les animent.
« La honte d'être femme se transmet.
L'indifférence d'être femme se transmet.
Et la joie d'être femme se transmet, aussi. »
Ce livre est un dialogue entre les deux parts de moi-même : celle que j'exprime publiquement par mon travail ; celle que j'ai toujours gardée pour moi et mes proches.
D'un côté, cet essai de sciences sociales fait la généalogie de MeToo. Trois révolutions du permis et de l'interdit sexuels ont jalonné l'histoire de nos sociétés : l'invention du rapt de séduction au XVIe siècle ; l'imposition d'un ordre matrimonial sécularisé en 1804 ; l'égalité de sexe à partir des années 1970.
D'un autre côté, ce livre est un récit à la première personne. En écrivant « Moi aussi » sur ma page Facebook dès 2017, j'ai pensé à ce qui m'était arrivé à l'âge de huit ans. Je prolonge ce témoignage par une réflexion sur ce que les sociologues taisent en général : la place du féminisme dans la recherche, la façon dont la vie bouscule nos enquêtes, les violences et les bonheurs qui attendent une femme lorsqu'elle ose prendre la parole.
Le mouvement MeToo n'a pas seulement mis au jour un immense continent de violences. Il invente aujourd'hui une nouvelle civilité sexuelle, portée par les valeurs de respect et d'émancipation.
I. T.
Féminismes islamiques : un titre qui en fera sursauter beaucoup, y compris parmi celles et ceux qui se pensent à l'abri de tout préjugé.
C'est que le stéréotype « islam = oppression de la femme » croise partout comme un sousmarin, tantôt en surface et pavillon haut, tantôt dans les profondeurs de l'inconscient.
Qu'est-ce qu'elle faisait dehors à cette heure ? Avait-elle bu ? Que portait-elle ? Il ne peut pas l'avoir violée, je m'en porte garant, c'est mon ami. C'était une autre époque. Il faut séparer l'homme de l'artiste. C'est un drame, un crime passionnel, le geste fou d'un amoureux éconduit. Pourquoi n'a-t-elle pas porté plainte avant ? C'était un dérapage, une maladresse, un geste déplacé. Il ne pensait pas à mal, c'est quelqu'un de bien. On ne peut plus rien dire. Les féministes sont des folles hystériques.
« Depuis trois ans, je collecte et décortique des centaines d'exemples d'un discours sexiste dans la presse, à la télévision ou à la radio. Ce sexisme ne dit jamais son nom, mais c'est bien lui qui conduit les rédactions à taire ou à reléguer les violences sexuelles en périphérie des journaux. Lui qui se loge dans le choix d'un mot ou d'une virgule, participant à la culpabilisation des victimes et à la déresponsabilisation des accusés.
Comment lutter contre le sexisme quand il est perpétué et amplifié par les médias ? Il est temps d'explorer les fondements de ce discours, pour en défaire les mécanismes et nous en libérer. » R. L.
« Rose Lamy surveille le poids des maux. » Clémentine Goldszal - M le magazine du Monde « Sur le fond, c'est passionnant et terrifiant. Mais ce qui m'a le plus touché, c'est l'honnêteté de Rose Lamy. » Victorine de Oliveira - Philosophie Magazine « On ne va pas se mentir, c'est à une démonstration que nous convie Préparez-vous pour la bagarre. En 300 pages, elle expose méthodiquement les mots pour en découvrir les intentions. Son analyse illustrée du discours sexiste puise dans une colère saine qui aura vite fait de carrément mettre le feu aux poudres, et de vous faire bondir de votre chaise. » Elsa Pereira - Cheek Magazine « Un livre essentiel pour comprendre que le choix des mots dans un système patriarcal contribue à perpétuer les violences. » Les Inrockuptibles « Un livre argumenté et salvateur. » L'Humanité Dimanche « Sur son compte Instagram Préparez vous pour la bagarre, la chroniqueuse collecte et décortique les manifestations du sexisme dans le discours médiatique. Elle en fait une analyse percutante dans son livre. » Télérama « Un livre indispensable, brillant, qui m'a appris énormément de choses. Ce livre amène un nouveau point de vue : ce sont des faits et uniquement des faits. » Marion Seclin « Livre de chevet !! À lire de toute urgence. » Enora Malagré « Ce n'est pas à une attaque des médias qu'elle se livre mais à une attaque implacable des discours sexistes qui, lorsqu'ils sont répétés, finissent par passer inaperçus et même par nous convaincre à notre Insu. » Isabelle Sorente « Un livre excellent, très source, anglé, sérieux. C'est une arme pour penser, réfléchir, comprendre. » Illana Weizman
Face à la crise climatique, Martine Delvaux choisit le combat, celui que mène la génération de sa fille. Voici un livre tissé de catastrophes, mais surtout d'espoir. Feu sacré des militant·e·s, bûchers où tant de femmes ont péri, feux follets, feux de forêt dévastateurs, rage incendiaire et feux de joie : certaines flammes nous détruisent, quand d'autres nous éclairent. Les pompières pyromanes qui habitent ce livre savent lesquelles entretenir amoureusement.
Pourquoi les hommes se sentent-ils obligés d'expliquer aux femmes ce qu'elles savent déjà ? D'où vient leur certitude de savoir mieux qu'elles ce qu'elles doivent penser, ou faire ?
Peut-être de l'Histoire, qui a constamment relégué les voix des femmes au silence.
Dans ce recueil d'essais où la colère le dispute à l'intelligence et à l'humour, Rebecca Solnit explore une nouvelle façon de penser le féminisme. Et fournit des armes pour les luttes à venir.
Rebecca Solnit est l'une des intellectuelles américaines contemporaines les plus influentes et originales, capables d'aborder aussi bien les thématiques de l'environnement, de l'histoire de la modernité et du féminisme. Salué par la critique, son essai Ces hommes qui m'expliquent la vie l'a imposée en France comme une figure incontournable.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Céline Leroy
SEXE ET MENSONGES, c'est la parole, forte et sincère, d'une jeunesse marocaine bâillonnée dans un monde arabe où le sexe se consomme pourtant comme une marchandise. Les femmes que Leïla Slimani a rencontrées lui ont confié sans fard ni tabou leur vie sexuelle, entre soumission et transgression. Car au Maroc, la loi punit et proscrit toute forme de relations sexuelles hors mariage, tout comme l'homosexualité et la prostitution.
Dans cette société fondée sur l'hypocrisie, la jeune fille et la femme n'ont qu'une alternative : vierge ou épouse. SEXE ET MENSONGES est une confrontation essentielle avec les démons intimes du Maroc et un appel vibrant à la liberté universelle d'être, d'aimer et de désirer.
La mobilisation et l'engagement des femmes pour l'abolition de l'esclavage, la fin de la ségrégation ou les droits civiques - et la part qu'y ont prise les femmes noires - ont été déterminants. Au coeur de cette histoire transparaissent des contradictions encore à l'oeuvre aujourd'hui. Du XIXe siècle à nos jours aux États-Unis, Angela Davis décortique les intérêts conflictuels et convergents des grands mouvements de libération et d'émancipation. Elle montre comment le patriarcat, le racisme et le capitalisme ont divisé des causes qui auraient pu être communes. Preuve que c'est en surmontant les clivages de genre, de race, de classe, et en brisant les fausses mythologies que les femmes pourront le mieux se libérer des oppressions.
Femmes, race et classe est un essai fondateur, indispensable pour comprendre la portée des mobilisations féministes passées et à venir, et les conditions de leur réussite.
La bataille de l'intime est en marche.
Maternité et non-désir d'enfant, menstruations et ménopause, apparence et normes esthétiques, sexualité et plaisir... Pour la philosophe Camille Froidevaux-Metterie, cela ne fait aucun doute : la déferlante #MeToo a intensifié le « tournant génital » du féminisme. Relancées par une nouvelle génération de militantes, les thématiques corporelles deviennent les vecteurs d'une nouvelle émancipation au travers de la lutte contre les mécanismes d'objectivation et d'aliénation. Un essai nécessaire qui invite à réinvestir le corps des femmes de manière assumée et engagée. Déjà un classique.