May Picqueray (1898-1983) n'a loupé aucun des grands rendez-vous de l'histoire du XXe siècle. Dès 1921, elle envoie un colis piégé à l'ambassadeur des États-Unis à Paris, pour protester contre la condamnation à mort de Sacco et Vanzetti. En novembre 1922, elle est mandatée par la Fédération des métaux de la CGTU au congrès de l'Internationale syndicale rouge, à Moscou. Elle monte sur la table pour dénoncer un congrès en train de se goberger pendant que les ouvriers russes crèvent de faim, chante Le Triomphe de l'anarchie en fin de repas et refuse de serrer la main de Trotski, à qui elle est pourtant venue demander la libération des anarchistes. Pendant la guerre, elle fabrique des faux papiers. Puis elle s'investit dans les mobilisations du Larzac, de Creys-Malville, oeuvre en faveur des objecteurs de conscience. Rien ne prédisposait cette petite Bretonne ayant commencé à travailler à l'âge de 11 ans, devenue correctrice du Canard enchaîné, à côtoyer Sébastien Faure, Nestor Makhno, Emma Goldman, Alexandre Berkman, Marius Jacob... Ce livre d'une réfractaire à toutes les injustices est de ceux qui incitent à ne pas désespérer de l'espèce humaine.
L'histoire de la publication des Mémoires de Louise Michel est étonnante : elle débute en 1886, chez l'éditeur Roy, sous le titre - maintes fois réédité - de Mémoires de Louise Michel écrits par elle-même. Tome I. Aucun autre tome n'a suivi. Et si, par la suite, sont venus s'accoler d'autres écrits de la célèbre anarchiste, les soixante-dix feuilletons qui constituent le véritable second tome, parus dans la presse de 1890, avaient « disparu », peut-être victimes collatérales d'une entreprise de récupération de l'autobiographie de Louise Michel juste après sa mort. Aussi l'édition de ce second tome, inédit en librairie, constitue-t-elle un événement.
Couvrant les années 1886-1890 (période qui s'ouvre après la mort de Marianne Michel, la mère, et de Victor Hugo, l'idole, pour se refermer en août 1890, à son départ pour Londres), ce gisement incroyablement riche révèle une écrivaine viscéralement engagée dans l'écriture, vivant ensemble le rapport à l'histoire, à la mémoire, au présent de sa lutte et à l'écriture.
L'édition critique de ces Mémoires, accompagnée d'un dossier documentaire, est établie par Claude Rétat, directrice de recherche au CNRS.
LA BIOGRAPHIE DE LA PREMIÈRE VICE-PRÉSIDENTEDE L'HISTOIRE DES ÉTATS-UNIS « Toute sa vie, Harris a fait sienne l'habitude de dépasser les espérances. Ce livre suggère qu'elle saura le faire également en tant que vice-présidente - et qu'un jour elle pourrait être la première femme mais aussi la première personne noire et d'origine asiatique à devenir Présidente des États-Unis. » The Guardian Dan Morain, reporter au Los Angeles Times, nous raconte comment cette enfant d'immigrés, née en Californie au temps de la ségrégation, est devenue l'une des actrices majeures du pouvoir américain.Son récit nous plonge au coeur des années que Kamala Harris a passées en tant que procureure générale de Californie, explore son soutien téméraire à un Barack Obama encore peu connu, et montre comme elle a su jouer des coudes pour accéder au Sénat. Il analyse également son échec à devenir candidate pour la présidence, et les coulisses de sa campagne de vice-présidente. Tout au long de son récit, Dan Morain nous dépeint le portrait de sa famille, nous révèle ses valeurs et ses priorités, tout comme ses faux pas, ses prises de risques et l'audace dont elle a fait preuve lors de son ascension.
Plus grand diplomate du XXe siècle pour les uns, personnalité à la vie controversée pour les autres, Henry Kissinger ne laisse personne indifférent. Dans ce portrait très personnel, Jérémie Gallon retrace le destin extraordinaire d'un petit garçon juif né au coeur de l'Europe, confronté dès son enfance aux horreurs du régime nazi, et qui deviendra, quelques décennies plus tard, le maître de la diplomatie américaine. Il nous guide sur le chemin qui conduit Henry Kissinger, jeune réfugié privé de tout lorsqu'il arrive à l'âge de quinze ans à New York, à devenir l'homme qui fera et défera des régimes, et redessinera les grands équilibres du monde.
À l'heure où l'Europe fait face au retour de temps violents et dangereux, la vie et l'oeuvre d'Henry Kissinger peuvent être une boussole pour nos dirigeants. C'est en effet dans l'action et la figure de celui qui est l'héritier direct de Talleyrand, Metternich ou Bismarck, que se trouvent bien des clés pour bâtir une diplomatie européenne plus forte, seule à même de permettre à l'Europe d'être un acteur, et non pas seulement un témoin, de l'Histoire en marche.
La Guerre de Franci est la fascinante histoire vraie d'une jeune fille durant la Seconde Guerre mondiale : Franci Rabinek Epstein a survécu à trois camps de concentration nazis, au travail forcé et même à une rencontre avec le terrible Josef Mengele. Après guerre, elle voudra laisser un témoignage, une trace de ce voyage en enfer dans un texte précis et détaillé où elle ne se se départit jamais de son humour ni d'une véritable élégance naturelle, qui ont résisté à l'épreuve de l'horreur. Mais sa franchise sur ce qui advint aussi dans les camps, les relations sentimentales entre les êtres en même temps que les abus sexuels, venait trop tôt : elle embarrassa. Les esprits n'étaient pas prêts et, lorsqu'elle mourut à New York en 1989, ses mémoires n'avaient toujours pas été publiés. Sa fille, la journaliste Helen Epstein, auteure réputée pour son travail sur le traumatisme en héritage, a établi l'édition de ce récit puissant, qui paraît pour la première fois en français.
Un récit fascinant et profondément intime de l'histoire en marche, par le président qui nous a insufflé la foi dans le pouvoir de la démocratie.
Dans le premier volume passionnant et très attendu de ses mémoires présidentiels, Barack Obama raconte l'histoire de son improbable odyssée, de jeune homme en quête d'identité à dirigeant du monde libre, retraçant de manière singulièrement détaillée et personnelle son éducation politique et les moments emblématiques du premier mandat de sa présidence historique - une période de transformations et de bouleversements profonds.
Barack Obama entraîne le lecteur dans un voyage fascinant, depuis ses toutes premières aspirations politiques à sa victoire cruciale aux primaires de l'Iowa, qui démontra le pouvoir de l'engagement citoyen, jusqu'à la soirée décisive du 4 novembre 2008, lorsqu'il fut élu 44e président des États-Unis, devenant ainsi le premier Afro-Américain à accéder à la fonction suprême.
En se retournant sur l'histoire de sa présidence, Barack Obama propose une exploration unique et pénétrante de l'amplitude phénoménale mais aussi des limites du pouvoir présidentiel, ainsi qu'un témoignage singulier sur les ressorts de la politique intérieure et de la diplomatie internationale. Il fait entrer le lecteur dans le Bureau ovale et la salle de crise de la Maison-Blanche, et l'emmène partout dans le monde, de Moscou à Pékin en passant par Le Caire. Il nous confie les réflexions qui l'ont occupé à certains moments cruciaux - constituer son gouvernement, faire face à une crise financière mondiale, prendre la mesure de Vladimir Poutine, franchir des obstacles en apparence insurmontables pour faire aboutir la réforme sur le système de santé, se retrouver en profond désaccord avec certains généraux sur la stratégie des États-Unis en Afghanistan, s'atteler à la réforme du marché financier, réagir face au désastre provoqué par l'explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon, et enfin donner le feu vert à l'opération Neptune's Spear qui conduit à la mort d'Oussama Ben Laden.
Une terre promise est un récit extraordinairement intime et introspectif - l'histoire du pari qu'un homme a lancé à l'Histoire, d'un militant du travail associatif dont la foi a été mise à l'épreuve sur la scène internationale. Barack Obama parle sans détours de ce véritable numéro d'acrobatie qui a consisté pour lui à être le premier candidat afro-américain à la présidence, à porter les attentes de toute une génération galvanisée par le message de « l'espoir et du changement » et à relever les défis que posent à la conscience morale les grandes décisions. Il évoque en toute franchise les forces d'opposition qui se sont dressées contre lui, sur le front domestique comme à l'étranger, la façon dont sa nouvelle vie à la Maison-Blanche a pu affecter sa femme et ses filles, et parle sans fard des moments où il s'est retrouvé en proie au doute et à la déception - sans jamais renoncer pour autant à croire que dans cette formidable aventure en marche qu'est l'Amérique, le progrès est toujours possible.
Ce livre puissant et magnifiquement écrit est l'expression de la conviction profonde de Barack Obama : la démocratie n'est pas un don du ciel mais un édifice, fondé sur l'empathie et la compréhension mutuelle, que nous bâtissons ensemble, jour après jour.
« Il y a encore tant de choses que j'ignore au sujet de l'Amérique, de la vie, et de ce que l'avenir nous réserve. Mais je sais qui je suis. Mon père, Fraser, m'a appris à travailler dur, à rire souvent et à tenir parole. Ma mère, Marian, à penser par moi-même et à faire entendre ma voix. Tous les deux ensemble, dans notre petit appartement du quartier du South Side de Chicago, ils m'ont aidée à saisir ce qui faisait la valeur de notre histoire, de mon histoire, et plus largement de l'histoire de notre pays. Même quand elle est loin d'être belle et parfaite. Même quand la réalité se rappelle à vous plus que vous ne l'auriez souhaité. Votre histoire vous appartient, et elle vous appartiendra toujours. À vous de vous en emparer. »
Champollion l'affirmait : on peut apprécier le degré de civilisation d'un peuple selon la place qu'il accorde aux femmes ! De ce point de vue, l'Égypte antique fut remarquable : égales des hommes dès les origines, elles ont tenu un rôle majeur, et pas uniquement comme épouse et mère.
Au fil des dynasties et des plus hautes fonctions aux plus modestes, elles ont façonné la société égyptienne. D'illustres figures, telles les pharaons Hatchepsout, Néfertiti et Cléopâtre, côtoient d'autres Égyptiennes, moins célèbres mais tout aussi libres et flamboyantes.
Toutes ces personnalités ont un point commun : elles sont les héritières de la déesse Isis, qui détenait le secret de la résurrection et donnait aux femmes cette place essentielle.
La vie de Winston Churchill, homme d'État et homme de guerre exceptionnel, est un roman ; elle est ici racontée comme tel, sans un mot de fiction.
Se fondant sur des recherches dans les archives de huit pays, la consultation de quelque quatre cents ouvrages et l'interview de nombreux acteurs e témoins, ce récit épique mené brillamment par François Kersaudy montre comment un homme solitaire, longuement façonné par d'exceptionnels talents et de singulières faiblesses, a pu infléchir le cours de notre siècle.
Indépendante, engagée et libre. Simone Veil était une femme de conviction et un personnage au destin exceptionnel qui a vécu mille vies en une seule. Sa vie se confond avec l'histoire du XXe siècle dont elle incarne les blessures et les luttes.
Profondément marquée par la guerre, survivante de la déportation, elle est devenue la figure de proue de tous les combats : la lutte pour le droit des femmes et l'avortement, le devoir de mémoire envers la Shoah et l'engagement pour l'Europe dont elle fut la première présidente du parlement.
À travers des témoignages inédits, l'auteur dessine aussi une Simone Veil plus intime et méconnue, la mère de famille, l'épouse, la femme de lettres et de culture. C'est le portrait exceptionnel d'une Immortelle entrée au Panthéon dont la vie éclaire l'évolution de toute la société française.
Robert Badinter occupe une place aussi singulière qu'importante au sein de la société française. Un homme juste. Celui qui a aboli la peine de mort et qui, à ce titre, figure déjà dans les livres d'histoire.
Avocat, professeur d'université, ministre de la Justice, président du Conseil constitutionnel, sénateur, essayiste, Robert Badinter s'est toujours refusé à écrire ses mémoires, lui qui aime tant cultiver le secret. Qui sait que son destin s'est joué un jour de février 1943 quand, à Lyon, la Gestapo a arrêté son père ? Qui connaît la véritable nature de sa longue amitié avec François Mitterrand ? D'où vient cette volonté tenace de combattre l'injustice ? Comment devient-on la dernière icône de la gauche française ?
Robert Badinter s'est confié aux auteurs, l'une historienne, l'autre journaliste, expliquant en particulier ses combats. Répondait-il à toutes leurs questions ? À sa façon. D'où ce portrait, cet essai biographique à la fois fouillé et critique d'un personnage hors du commun.
En cette année 1976, Margit Danel est à la gare de Nevers quand elle tombe sur... François Mitterrand, qu'elle n'avait fait que croiser lors de la campagne présidentielle de 1974. Une discussion décontractée s'engage et voilà Margit, son mari et leur fils invités à Latche, la maison de campagne des Mitterrand.Ce qui devait être un simple déjeuner se transforme en un séjour de deux semaines, puis en une amitié indéfectible, pendant plus de 20 ans, avec Danielle et François Mitterrand. Un coup de foudre amical réciproque qui conduira Margit à travailler à l'Élysée aux côtés de Jacques Attali et du Président, pendant ses deux septennats.Dans ce document, on découvre les coulisses de la « Grande Histoire », les dessous des campagnes présidentielles et des sommets internationaux, mais aussi un Mitterrand secret avec un oeil sur la chanson et le rock, adorant les histoires drôles, ses rosiers, ses abeilles et surtout ses chiens ! C'est cet homme, intime et inconnu du grand public, que fait revivre ce témoignage unique et passionnant.
Une Curie peut en cacher une autre, et si Marie, physicienne et chimiste double Prix Nobel, a inspiré le monde entier, ses filles Irène et Ève ont également eu des vies hautement romanesques.
Marie Curie est une combattante : malgré des débuts difficiles en Pologne occupée, avec une mère malade puis des études à Paris sans le sou, elle révolutionne la médecine et les recherches sur la radioactivité aux côtés de Pierre Curie. Mais si on connaît bien la scientifique, la femme et mère, aussi, est passionnante - et l'éducation qu'elle dispense à ses deux filles les mènera chacune vers un grand destin.
Irène suivra la voie scientifique de sa mère : Prix Nobel de chimie à son tour, c'est en femme engagée qu'elle prend part à la lutte pour les droits des femmes. Ève, sa cadette, choisit les lettres et la diplomatie : auteure du primé Madame Curie, elle côtoie les plus grands, des Roosevelt à Gandhi en passant par Churchill, et tient un rôle essentiel au sein des Forces françaises libres auprès de de Gaulle.
Claudine Monteil brosse le portrait de ces trois femmes aux destins fulgurants et complexes, dont le courage, l'intelligence et l'engagement ont contribué à bâtir leur siècle.
La légendaire Boadicée, Aliénor d'Aquitaine, héroïne féminine des temps médiévaux, Isabelle, fille de Philippe le Bel et épouse malheureuse d'Édouard II, Marie Tudor,« Bloody Mary », la reine Anne, sans oublier Victoria, l'incontournable « grand-mère de l'Europe », ou Élisabeth II à l'inoxydable popularité : le destin de ces reines relève du mythe autant que de l'histoire.
Au terme d'une enquête minutieuse, Bernard Cottret s'interroge sur la nature du pouvoir au féminin et explore les nombreux défis qui guettent les reines outre-Manche. L'historien restitue avec rigueur et empathie les joies et les angoisses, les réussites et les échecs de ces femmes qu'il rend à leur humanité. Souvent émouvants et toujours passionnants, ces portraits abordent sans tabous la sexualité, la maternité, la politique, la séduction, la culture, le symbole et le rêve.
Des rives du Mississippi à la côte Pacifique, la conquête de l'Ouest a oeuvré à la construction de la nation américaine et a durablement imprégné les mentalités collectives. Célébrée par le septième art, elle symbolise l'une des plus grandes aventures humaines des temps modernes. De cette période ont émergé des figures légendaires qui hantent notre imaginaire. Davy Crockett, Geronimo, Kit Carson, Buffalo Bill, Jesse James, Billy the Kid, Calamity Jane et les frères Dalton...
Autant de personnages charismatiques dont l'histoire véridique, souvent méconnue, nous invite à entreprendre un voyage au coeur de la fabuleuse épopée du Far West. Une histoire de courage, de violence, d'espoir et de conquête.
Ce sont les victoires d'Italie et d'Égypte qui ont porté le général Bonaparte au pouvoir et c'est une défaite en Belgique qui l'en a chassé. Le génie politique est chez lui inséparable du génie militaire.
Personne n'a jusqu'à présent cerné avec rigueur et hauteur de vue ce qu'implique une évocation totale de Napoléon chef de guerre : comment a-t-il remporté ses premières victoires, comment savait-il se faire aimer et craindre à la fois par ses hommes ? Quelle part prenait-il à l'organisation de l'armée, comment finançait-il la guerre ? était-il indifférent aux souffrances des autres et à l'hécatombe de morts et de blessés ? Pourquoi a-t-il mal compris la guerre navale et surtout la « petite guerre », c'est-à-dire la guerre de partisans (Espagne, Russie) ?
Née dans les bas-fonds de Byzance, Théodora devint la plus grande impératrice de son temps. Sensuelle et déterminée, rien ne résista à son incroyable ascension.
Courtisane assumant sa sexualité vénale, Théodora s'affranchit des règles que lui fixe une société intraitable. Sa vie change lorsqu'elle rencontre Justinien, qui fait d'elle son épouse et l'impératrice de l'Empire romain d'Orient. Désormais parée de pourpre et de perles, elle est le véritable « Premier ministre » de l'empereur. Elle fait et défait les carrières des hauts fonctionnaires, crée des réseaux d'espionnage et bouleverse les rituels de cour : on la salue, avec la même déférence que l'empereur, elle, femme et ancienne prostituée.
Cléopâtre est la plus célèbre des reines de l'Antiquité et l'objet de tous les fantasmes : femme fatale, Égyptienne avide et cruelle, maîtresse et épouse des hommes les plus puissants de Rome... Elle fut en réalité la reine grecque d'un royaume prestigieux, dernier vestige de l'empire d'Alexandre le Grand.
Avec un regard critique, utilisant textes, inscriptions, images et monnaies, Maurice Sartre écarte les mythes, brise les idées reçues et brosse le juste portrait d'une souveraine lucide et volontaire. En pleines guerres civiles romaines, Cléopâtre est consciente des limites de sa puissance mais porte loin ses projets politiques pour rendre à son royaume sa grandeur passée. Une femme d'État, en somme !
S'appuyant sur une très large masse d'archives, Julian Jackson explore ici toutes les dimensions du mystère de Gaulle, sans chercher à lui donner une excessive cohérence. Personne n'avait décrit ses paradoxes et ses ambiguïtés, son talent politique et son pragmatisme avec autant d'acuité et d'esprit. Des citations éblouissantes d'intelligence, de drôlerie, de méchanceté parfois, restituent la parole de De Gaulle mais aussi les commentaires de tous ceux qui ont appris à le connaître, à se méfier de lui ou à s'exaspérer de son tempérament de feu.
Julian Jackson relit cette existence politique hors norme et son rapport à la France à la lumière des questions du passé et de celles qui nous occupent aujourd'hui - et notamment l'histoire coloniale et l'Europe, la place de la France dans le monde, mais aussi évidemment les institutions de la Ve République.
Une biographie pleine de nuances, qui fait ressortir le caractère extravagant d'un personnage singulier à tout point de vue, extraordinairement romanesque dans ses audaces comme dans ses parts d'ombre, et dont l'héritage ne cesse de hanter la mémoire des Français.
Un essai biographique sur Marie-Antoinette qui présente autant la femme que la reine et qui propose une lecture dépassionnée de cette figure incontournable de l'histoire.
Autrichienne, Marie-Antoinette devient dauphine de France dans un contexte politique qui lui est plus que défavorable. Dernière reine de l'Ancien Régime, elle se conduit, avant tout, comme une favorite. Elle est puissante, scandaleuse, haïe. Son goût immodéré de la mode, du jeu, du luxe, a aussi laissé la marque d'un style et d'un art de vivre qui ont forgé sa réputation, pour le meilleur comme pour le pire. Mais Marie- Antoinette est aussi et surtout la reine de la Révolution. C'est un rapport de force mortel qui l'oppose à ce « torrent politique » qu'elle condamne autant qu'elle déteste.
Issue de la puissante et célèbre famille de banquiers florentins, Catherine de Médicis entre dans la maison des Valois par son mariage avec Henri de France, fils de François Ier. Son veuvage en 1559 la lie jusqu'à sa mort, en 1589, aux événements les plus marquants de l'histoire du royaume. Reine de France, régente et mère de monarques, la place qu'elle occupe sur l'échiquier politique du royaume est inédite. Dans ces temps particulièrement troublés, alors que les guerres de Religion secouent la France, Catherine de Médicis tente une politique d'apaisement entre catholiques et protestants. Elle est aussi l'une des plus grandes mécènes de son temps. Et pourtant, elle attire de nombreuses haines. Les romanciers ont contribué à la discréditer et les historiens ne l'ont guère mieux présentée, à l'instar de Michelet qui la nomme « l'immonde Jézabel » dans son Histoire de France. La vie de Catherine de Médicis, riche tant d'un point de vue politique que culturel, a alimenté nombre de rumeurs et de fantasmes, créant ainsi une véritable « légende noire ». La biographie que lui consacre Céline Borello rétablit une vérité historique bien plus complexe et nuancée.